Easy Shift : le pédalage intuitif pour le VTT enduro par HXR

Romain Olmos, ex compétiteur et employé de la marque de trial Koxx, a déjà bossé sur des roues libres autour de l'axe avant, s'est fait accompagner par un ingénieur pour remettre au goût du jour et commercialiser un dispositif de roue libre monté monoplateau.

Il n'est pas le premier à tester la chose car Schwinn et d'autres avaient déjà sorti un dispositif similaire. Les précédents essais d'il y a quelques années étaient voués à l'échec commercial car ils exploitaient un double ou triple plateau couplé aux dérailleur à chaîne peu tendue. Une tension de chaine constante est nécessaire pour que la cassette entraine la chaine, et donc le pédalier sur roue libre.

Pour Romain, l'arrivée des transmission 1x11 en 2013 change la donne. Grâce aux dents narrow wide et surtout aux dérailleurs actuels à forte tension de chaine et les antidérailleurs efficaces, les transmissions mono-plateaux offrent une fiabilité exemplaire et se généralisent petit à petit (voir notre article sur le lancement de la transmission Sram NX 1x11 pour le XC). 

Depuis 2013, il enchaine les études, dépôts de brevets et validations de terrain. L'ex compétiteur VTT devenu entreprenneur concrétise le projet en remontant une boîte en juillet 2015 et en lançant les précommandes du Easyshift en février 2016.

Baptisé HXR Easy Shift, l'ensemble est disponible 3 kit, accessibles depuis avril 2016 sur son site et au siège d'HXR à Annecy.

Chaque kit comprend une "étoile" à, le pédalier HXR avec manivelles 170 mm et un boitier compatible, un moyeu arrière, le tout de la construction HXR.

• Le kit 1 proposé à 449 € : Pédalier HXR Easyshift avec branches montées sur roue libre + 1 kit Clearprotect + 1 lubrifiant Squirt
  
  
• Le kit 2 proposé à 589 € : Idem kit 1+ anti-dérailleur (valeur 99 €) L'anti D est requis pour éviter de tout arracher en cas de saut de chaine et pour protéger la roue libre des chocs)
  
  
• Le kit 3 proposé à 995 € : Idem kit 2 + Visserie plateau + plateau 30 ou 32 T + Moyeu avant HXR + Moyeu arrière HXR à pignon fixe (compter 250€ seul)

En apparence, le vélo est similaire à tout autre.
La roue libre est comdamnée, ce qui signifie que la cassette, la chaine et le plateau sont en mouvement dès que la roue tourne.
Il ne reste alors qu'à jouer du shifter et la chaine change de pignon à volonté.

Le mieux pour capter l'essence du projet, les contraintes et le potentiel est de recontrer son concepteur. Pour les besoins de cet essai, j'ai été accueilli à Annecy par Romain, déjà fortement occupé par le lancement commercial du produit.

Le pédalier est installé facilement grâce à une conception super poussée qui rend le boitier et le pédalier compatible avec TOUS les standards de boitier (B.S.A., Pressfit 30 et BB92) ! L'outil pour boitier de pédalier est fourni, et il est possible d'ajuster avec précision la ligne de chaine grâce à un empillage de minuscules bagues de centrages usinées (c'est du travail de haute précision !).
Bon pas de chance, la roue libre du Nomad utilisé pour le test n'est pas compatible avec les pédaliers sram, et le blocage temporaire de la roue libre n'est qu'une solution ... temporaire.
Cela signifie que le test sera effectué avec le pédalier HXR, la couronne HXR et le moyeu HXR (qui sera monté plus tard sur un autre cerclage).

A peine le Esay Shift installé, je pars en selle avec Romain et une bande d'allumés de la pédale, pour une petite sortie AM sur les hauteurs du lac d'Annecy où a été prise la photo.

Sur le terrain justement, les premières impressions sont immédiates. Voici un retour la sortie de prise en main du Easyshift.
En ville, on teste les premiers changements de vitesse en ralentissant tranquillement à l'approche d'un feu tricolore. Ca s'annonce plus que bien.

Une fois arrivé au point haut, on baisse la selle, débloque les suspensions et c'est parti pour un sentier avec beaucoup de relance qui se déroule sous les roues du Nomad C. Quelques changement de rythme plus tard, on continue de piloter tout en jouant de la gâchette pour changer les rapports et les vitesses s'ajustent, que l'on pédale ou non. On cherche le bon rapport, celui dont on aura besoin au moment de relancer. Un passage serré par des arbres, Jusque là si on ne relance pas il n'y a rien de trop différent par rapport à une transmission classique.

Durant la descente, on utilise un peu plus souvent la gachette, mais de manière totalement intuitive. On apprécie cet anticipation et on se prend au jeu de relancer en sortie de courbes à plat, etc.
Une fois en bas de la descente, c'est le moment de faire le point :